Reconnaissable de loin par sa toison hérissée de piquants creux qui le protège des agressions, le hérisson d’Europe est un animal protégé dont les jardiniers apprécient l’aide au jardin puisqu’il dévore inlassablement escargots, araignées, vers et autres nuisibles. Il serait selon les spécialistes un animal dont les origines remontent au temps des dinosaures. Il est bon de savoir que le hérisson est protégé par l’annexe 3 de la Convention de Berne. Sa chasse est ainsi interdite tout comme sa capture et son transport.
Le hérisson passe le plus clair de son temps à dormir (18 heures par jour ! ). S’agissant d’un petit animal semi-nocturne, dès le crépuscule, la nuit est consacrée à la chasse. Il peut d’ailleurs faire énormément de bruit en mangeant : le hérisson n’hésitera pas à mastiquer bruyamment, à grogner, et envoyer la terre relativement loin tout en grattant le sol et en fouillant parmi les feuilles. A part ces bruitages dignes d’une bête féroce (;-) on peut également entendre le hérisson caqueter lors des moments de grande excitation ou encore émettre un sifflement lorsque les jeunes sont à la recheche de leur mère. S’il voit mal, l’organe sensoriel le plus développé est l’odorat suivi de près par ailleurs une ouïe très fine.
Le hérisson devrait vivre en moyenne 7 à 10 ans mais l’espérance de vie réelle de ce petit animal sympathique se réduit comme peau de chagrin depuis une vingtaine d’années : souvent moins de 2 ans avec une mortalité infantile de plus de 20%. Les raisons sont diverses :
– ingestion directe de pesticide dans les jardins et cultures
– accidents dus au trafic routier
– prédation (ses principaux prédateurs sauvages étant le blaireau, le hibou grand-duc, le renard, le sanglier, la buse et la fouine)
– disparition du bocage
– maladies infectieuses
– accidents divers (noyades dans les mares et piscines, chute dans les trous, etc.)
Pour éviter ce déclin et envisager une protection de bon sens du hérisson, il existe quelques règles simples :
– ne jamais épandre de produits chimiques
– maintenir ou planter des haies
– laisser des petites gamelles d’eau (jamais de lait !) en cas de forte sécheresse
– ne pas brûler les tas de feuilles ou les tas de bois en hiver et au printemps
– ne pas séparer les jeunes de leur mère (éviter « d’enlever » un hérisson que vous trouveriez dans la nature car il pourrait s’agir d’une mère à la recherche de nourriture pour ses petits)
– ne pas perturber un hérisson pendant son sommeil hivernal
– ne pas donner à manger toute l’année (ce qui le détournerait de ses proies naturelles)
– préparer un abri protégé des courtants d’air, de l’ensoleillement direct et de l’humidité. Le hérisson n’est pas très exigeant : une simple caisse de bois retournée, recouverte de feuilles avec une entrée suffit à l’acceuillir. Vous l’installerez dans un endroit tranquille, à l’abri des vents dominants, de l’ensoleillment direct et de la pluie (sous une haie, contre un mur), l’entrée orientée au sud-est. Ne mettez rien à l’intérieur du gîte : laissez le hérisson apporter ses propres matériaux.
Au cas où vous trouveriez un hérisson et que vous souhaitiez en faire un peu plus que le regarder, n’hésitez pas à contacter le Sanctuaire des Hérissons, une association loi 1901 qui comme son nom l’indique recueille, soigne et sauvegarde les hérissons blessés ou orphelins afin de les aider à réintégrer leur milieu naturel.
PROTEGEZ LES HERISSONS
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