Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

BOIS MORT POUR UNE FORET VIVANTE

Un constat alarmant ! Aujourd’hui, de nombreuses espèces souffrent du déficit généralisé du bois mort trop souvent débarrassé dans la simple optique de donner à la forêt une apparence « propre ». En conséquence 90% des insectes saproxyliques sont menacés de disparition. Le bois mort semble déranger et être mal perçu par de nombreux exploitants forestiers. Pourtant, il joue un rôle majeur dans l’écosystème forestier !  
Le bois mort, caractéristique des forêts à caractère naturel, rend de nombreux services à la forêt : il constitue la base vitale de milliers d’espèces animales et végétales. Lorsqu’il se décompose, l’arbre fournit en pourrissant de la matière et des éléments minéraux indispensables à la croissance de nos chères plantes. Le bois mort qui se transforme en humus, maintien ainsi la fertilité du sol et par conséquent assure la régénération naturelle de notre forêt. Le cycle de la vie recommence !
Une fois mort, l’arbre devient un habitat particulier offrant nourriture et abri à de nombreuses espèces animales (mammifères, amphibiens, oiseaux, insectes…) et végétales (champignons, mousses, lichens…). On estime que près d’un cinquième de la faune forestière et qu’un peu plus de 2500 champignons supérieurs dépendent pour leur survie de la présence du bois mort, tout comme pour de nombreuses plantes, mousses et lichens.
Ainsi, 1000 à 3000 espèces d’insectes, 20 espèces d’amphibiens et de reptiles, 35 espèces de mammifères et un peu moins de la moitié des oiseaux forestiers sont tributaires du bois mort, ou des arbres à cavités. Au cours du processus de la décomposition du bois mort, vont se succéder toute une série d’acteurs : champignons xylophages, insectes saproxyliques, et micro-organismes, chacun participant à la décomposition de la matière organique.
Le bois mort fournit par ailleurs la nourriture à de nombreuses larves d’insectes dont la célèbre rosalie des Alpes, ou le grand capricorne, ainsi qu’à d’autres invertébrés (millepattes).  Les oiseaux cavernicoles sont également intimement associés à la présence de bois mort. Les cavernicoles secondaires (chouettes, sitelles, chauves souris, lérots, abeilles sauvages…) vont alors emprunter les cavités creusées par les cavernicoles primaires, comme les célèbres pic épeiche , pic noir ou pic vert – aussi appelé « pivert » (le fameux Woody Woodpecker des dessins animés !). Un oiseau dont le surnom de « tambourineur des forêts » est constitué par la percussion avec le bec de branches ou de troncs secs pouvant être audible à près d’un kilomètre.  Les troncs couchés au sol (les « chablis ») ont eux aussi leur rôle à jouer puisqu’ils limitent l’érosion des sols, notamment lors de fortes pluies.
Vous l’aurez compris : les vieux arbres et les arbres morts ne sont pas seulement bénéfiques à la diversité des espèces. Ils sont aussi en mesure d’avantager plus que significativement la forêt en tant qu’écosystème !

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