Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

LA PLUS GRANDE RÉSERVE NATURELLE AU MONDE


Cinq pays du sud de l’Afrique se sont entendus pour établir une gigantesque réserve naturelle transfrontalière, la plus grande zone de protection animale au monde. Un grand pas pour la protection de l’environnement et de la biodiversité africaine.
C’est une très bonne nouvelle pour les éléphants d’Afrique, les oiseaux et de nombreuses autres espèces menacées : l’Angola, le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe viennent de créer ensemble la plus vaste réserve naturelle terrestre au monde. Ces cinq pays ont en effet mis en commun leurs 36 zones de protection, assorties de quelques contrées environnantes supplémentaires. L’aire de conservation transfrontalière Kavango Zambezi, également appelée « KAZA », sera de fait le lieu d’habitation de 45 % des éléphants d’Afrique, de plus de 600 espèces d’oiseaux et de 3 000 espèces de plantes. S’étendant sur plus de 440 000 kilomètres carrés, sa superficie équivaut à celle de la Suède.
Jusque là cantonnés à l’intérieur des frontières de chaque pays, les animaux vont à nouveau pouvoir emprunter leurs voies de migrations habituelles. Les conflits et les frontières nationales avaient réduit la circulation des animaux, la guerre civile en Angola ayant par exemple fait fuir les troupeaux d’éléphants loin de leur habitat.
Les premières tentatives de mise en place d’une telle zone de protection avaient jusque là échoué, en grande partie parce que les populations locales n’avaient pas été prises en compte dans ce projet. Cette fois, les habitants des régions concernées ont été associés au processus. « Les communautés locales obtiennent des postes et tirent des revenus du tourisme en retour de leur implication dans la protection de l’environnement », a résumé le directeur régional de WWF en Namibie Chris Weaver, cité par le Washington Post.
Un secrétariat indépendant a notamment été créé afin de coordonner le travail entre les autorités des différents Etats et les groupes communautaires à travers la zone. D’après M. Weaver, les Namibiens auraient par ailleurs gagné un peu plus de 500 000 euros l’année dernière grâce à leurs propres initiatives en matière de protection environnementale. Utilisé pour l’amélioration de la gestion de l’eau, l’argent aurait aussi été reversé à des écoles et à des cliniques.
Bénéfique aux populations et aux animaux, qui pourront se déplacer plus facilement et au sein d’un espace plus grand, cette réserve sera peut-être aussi un moyen de lutter plus efficacement contre les braconniers, qui continuent de sévir en Afrique.

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