En Charente-Maritime, un vigneron a déposé une plainte contre les chasseurs : il leur reproche la prolifération des lapins, responsables d’importants dégâts aux cultures !
Et si le vrai problème était une « gestion » irresponsable de la nature par le lobby chasse ? L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) propose des solutions simples : protéger les renards, prédateur naturel du lapin et soulager les agriculteurs du poids de ce lobby d’un autre âge.
Le lapin est un gibier très prisé par les chasseurs. Ces derniers entretiennent volontairement les populations de cet animal pour favoriser la poursuite de leur loisir, en organisant notamment de nombreux lâchers partout en France. Mais de cette soi-disant « gestion » découlent d’inévitables problèmes pour l’agriculture.
Chaque année en France, on estime à un million le nombre de renards abattus par la chasse et le piégeage. Prédateur par excellence des lapins et des micromammifères, le renard est pourtant classé « nuisible » sur l’ensemble du territoire à l’exception de la Corse (relire ici notre article). Ce classement par arrêté ministériel autorise sa destruction toute l’année et sans qu’aucun quota ne soit précisé.
Sur le seul département de Charente-Maritime, 4 000 renards sont détruits par an, même dans les communes où le lapin est lui-même classé « nuisible » à cause des dégâts qu’il commet… Le renard constitue pourtant un allié des agriculteurs, en éliminant à lui seul entre 3 000 et 6 000 petits rongeurs par an et de très nombreux lapins.
Il représente incontestablement la solution efficace et naturelle pour régler les dégâts causés par les lapins et les micrommamifères. Chasseurs contre agriculteurs ?
À cela s’ajoutent les lâchers de 20 millions de faisans et autres perdrix, nourriture artificiellement apportée aux prédateurs naturels qui perturbe la pyramide écologique et que les chasseurs n’entendent pas partager avec le renard… L’agrainage des sangliers couplé aux croisements génétiques réalisés pour obtenir des individus plus féconds correspond à l’entretien d’une arme de destruction massive des cultures. Mais les journées de chasse rapportent beaucoup d’argent aux sociétés de chasse…
La « gestion » de la nature par le lobby chasse est calamiteuse tant pour les équilibres biologiques que pour l’agriculture, coûteuse et dangereuse. Pour toutes ces raisons l’ASPAS demande, entre autres choses, le déclassement du renard des espèces dites « nuisibles ».
LE RENARD, MEILLEUR AMI DES CHASSEURS ?
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