Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

LE SYNDROME DU GRAND CHIEN NOIR


Alors que nous nous promenions à proximité du Relais du Vert Bois avec notre fille Garance et nos deux chiens Beauceron « Cachou et Igloo », nous avons croisé nos invités du gîte accompagnés de leurs enfants. Ces derniers ont été immédiatement apeurés par nos deux toutous au demeurant extrêmement gentils ! Réfugiés dans les bras de leurs parents, leur détresse faisait peine à voir…
J’ai eu beau tenter un début de dialogue pour les calmer… rien n’y a fait et cela a même été pire encore.
Un peu plus tard dans la journée, alors que j’observais nos deux chiens jouer ensemble, je songeais au fait que tous les chiens ne sont pas égaux dans le regard des humains. Que ce soit en promenade ou en refuge comme candidat à l’adoption, mieux vaut être un petit chien blanc qu’un grand chien noir.
Et certaines races de grands chiens au pelage foncé souffrent particulièrement de ce stéréotype : rottweiller, beauceron, dogue allemand et dobermann entre autres.
Ce véritable « syndrome du grand chien noir » dispose d’un équivalent chez les félins : le même phénomène touche en effet les chats noirs. Au moins pour les félins la superstition autour du fameux « chat noir » explique en partie cette crainte.
Il n’existe aucune superstition autour d’un quelconque « chien noir » mais il se pourrait que la connotation sociétale de la couleur noire, associée à la tristesse et à la mort mais aussi à l’agressivité, constitue un frein plus ou moins inconscient. De plus au fond d’une cage ou d’un box mal éclairé, un chien au pelage foncé est également plus difficile à voir et son expression plus difficile à capter.
Si les causes précises mériteraient d’être approfondies, l’existence de ce syndrome du grand chien noir ne fait aucun doute. Il est en outre renforcé dans l’imaginaire collectif par le cinéma et la télévision.
Cela peut paraitre anecdotique mais les chiens noirs sont plus difficiles à photographier. Leur expression est souvent moins visible que celle d’un chien au pelage plus clair. Des yeux marrons cernés d’un pelage noir sont moins immédiatement visibles qu’avec un pelage dont la couleur contraste naturellement. La forme de leur corps est pareillement difficile à mettre en valeur en photo.
La peur ou la méfiance envers les gros chiens noirs est strictement humaine. Entre eux les chiens ne traitent pas différemment un chien noir ou un chien blanc. Ce n’est pas la couleur mais l’attitude d’un congénère qui conditionne la réaction d’un chien. Il n’y a donc pas de « racisme » canin.
Faut-il voir dans cette absence de ségrégation canine une preuve que l’intelligence animale dépasse parfois l’intelligence humaine ?

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