Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

HOMME DES BOIS

Walden est comme le guide de vie d’un voyageur immobile, à mi-chemin entre philosophie de vie et journal intime, rappelant « les Essais » de Montaigne. Pendant deux ans et deux mois, entre 1845 et 1847, Henry D. Thoreau a décidé de faire une parenthèse dans sa vie et de s’installer sur les rives du lac Walden, un étang plutôt, à Concord, Massachusetts. Il s’y est construit une cabane, a vécu seul et du seul travail de ses mains. Il l’a fait dans l’idée de tenter une expérience d’autosuffisance.
« Walden », le texte le plus connu d’une oeuvre qui en compte bien d’autres, est constitué de la mosaïque de fragments précieux tirés du journal de cette expérience. A force d’observer la nature, il parvient à en découvrir sa vraie nature. Il connaît sur le bout des doigts ce qu’il évoque joliment comme « la grammaire mordorée du monde naturel » et sait trouver les mots pour dire la grâce d’un paysage.
Qu’est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ? La question court tout au long de son livre, avec un souci constant de s’en tenir à l’essentiel. S’il revenait vivre parmi nous, Thoreau serait horrifié par ses contemporains et par ce qu’ils ont fait du paysage. Il les verrait tels qu’ils sont : des citoyens-consommateurs. Mais l’Amérique d’aujourd’hui ne manque pas de Concord et de lacs Walden tels qu’ils se présentaient il y a un siècle et demi. Elle est encore assez vaste et sauvage pour permettre à d’autres Thoreau de tenter la même expérience.
« Walden » fait immanquablement penser à « Into the wild » de Jon Krakauer et relatant l’expérience – tragique – de Chris McCandless en Alaska. Dans le même style, relisez également notre post du 14 août 2011 consacré aux magnifiques livres de Grey Owl « La Dernière Frontière » et « Un Homme et des Bêtes » toujours étonnamment contemporains des questions actuelles liées à l’environnement.

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