Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

LES RIVIERES FRANÇAISES DÉBORDENT DE PESTICIDES INTERDITS


On trouve de tout dans les rivières de France, même des molécules issues de produits agricoles interdits à la vente depuis plusieurs années, comme la simazine, l’atrazine ou encore la terbuthylazine. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’agence de l’eau du bassin Rhône-Méditerranée et Corse.
91% des cours d’eau français et 70% des nappes souterraines sont pollués par les pesticides. Réalisée à partir de 3 millions d’analyses accomplies en un an, cette étude a été publiée au début du mois de décembre. Elle s’alarme de la présence de six pesticides interdits d’usage depuis huit ans. Il semblerait donc que certains agriculteurs finissent d’écouler les stocks de produits achetés avant leur interdiction. D’autres en feraient carrément venir clandestinement de l’étranger.
Les régions les plus contaminées sont les zones de grandes cultures et les secteurs viticoles, tant dans le bassin parisien que dans le Sud-Ouest et la Vallée du Rhône. 
Notons aussi, dans les conclusions du rapport, la présence massive dans les eaux souterraines du glyphosate, substance active du Roundup. Commercialisé par Monsanto, cet herbicide est utilisé en zones agricoles sur toutes les cultures mais aussi par les collectivités et les particuliers. Plusieurs scientifiques ont démontré les effets cancérigènes de ce produit. « Les micropolluants sont présents sur la totalité des sites de surveillance, dit l’agence. Pour les plus contaminés d’entre eux, plus de 100 substances différentes ont été mises en évidence. On peut s’interroger sur les effets que peuvent avoir de tels cocktails sur la faune et la flore aquatique. » Mais aussi sur les humains…
Les traitements conventionnels de l’eau qui circule dans le réseau public ne permettent pas d’éliminer la totalité des polluants chimiques. C’est donc une source probable de contamination. Qui pourrait, entre autres, expliquer le niveau très important de pesticides dans le sang des Français. Des mesures réalisées en 2006 par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) avaient mis en évidence des concentrations trois fois plus élevées que chez les Américains ou les Allemands. Les molécules retrouvées étant largement utilisées en agriculture, en horticulture et pour les usages domestiques (insecticides intérieurs, antipuces, antipoux, désodorisants, etc.).

Le Commissariat Général au Développement Durable a aussi calculé le coût de ces pollutions agricoles : 1000 à 1500 millions d’euros répercutés sur les particuliers via les factures d’eau, soit un surcoût moyen de 494 € par ménage dans les localités les plus polluées.

La Commission Européenne vient d’adresser un nouveau rappel à l’ordre à la France, pour qu’elle renforce ses mesures de lutte contre la pollution de l’eau par les nitrates alors que la France a publié en silence le 11 octobre dernier un décret assouplissant encore un peu plus les règles d’épandage. Criminel !

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