Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

EUROPE : 90 MILLIONS DE TONNES DE NOURRITURE A LA POUBELLE PAR AN

Il y a 50 ans, il n’aurait pas été envisageable de jeter le reste d’un plat ou de laisser pourrir des denrées fraîches dans son frigo, or aujourd’hui une étude du WWF démontre qu’un quart de la nourriture achetée par les ménages termine à la poubelle et non dans nos assiettes !
Dates de péremption dépassées, fruits et légumes oubliés dans le réfrigérateur etc., chaque citoyen jette entre 15 et 20 kg de nourriture par an, dont presque la moitié ne quitte jamais son emballage. Ces « petits gâchis » quotidiens s’ajoutent aux autres gaspillages lors des phases de transport, de stockage, de préparation et de consommation des denrées. Au final, 90 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en Europe, dont 14, 3 millions de tonnes sont le fait de la Grande Bretagne, 9 de la France et 4 de la Belgique. Selon une étude de la Commission européenne, si rien n’est fait, le gaspillage alimentaire augmentera de 40 % d’ici 2020.
Le gaspillage annuel de près de 50 % d’aliments sains dans l’Union européenne par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire est d’autant plus dommageable que 79 millions de citoyens vivent actuellement au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l’aide alimentaire humanitaire.
Afin d’enrayer ce gaspillage inacceptable, le Parlement européen a voté, le 19 janvier 2012, une résolution visant à réduire de moitié les gaspillages alimentaires d’ici 2025. Les députés demandent la mise en place d’une stratégie coordonnée, aux échelles nationales et européenne, améliorant l’efficacité de la chaîne et des circuits alimentaires, secteur par secteur. Ils suggèrent notamment d’instaurer une double date de péremption, indiquant, d’une part, la date limite de vente (date de commercialisation) et, d’autre part, la date limite de consommation (date de consommation). Parallèlement, ils proposent la réalisation de campagnes de sensibilisation à destination du public et la création de cours d’éducation alimentaire dans les écoles.
D’autres pistes sont évoquées, telles que la mise à disposition de plusieurs dimensions d’emballages, permettant aux consommateurs d’acheter la quantité souhaitée. Par ailleurs, les produits proches de la date de péremption ou endommagés devraient pouvoir être vendus au rabais, afin de les rendre plus accessibles aux personnes démunies. Enfin, les institutions publiques doivent privilégier des services de restauration et d’hôtellerie responsables, utilisant des produits locaux et redistribuant les invendus aux personnes en difficulté ou aux banques alimentaires. Il revient désormais à la Commission de se prononcer sur les propositions soutenues par le vote parlementaire.
Contrairement aux idées reçues, il est donc possible de nourrir tous les habitants de la planète sans produire plus. De même, il est possible de rassasier l’humanité sans nuire ni à notre environnement ni à notre santé. Et s’il était facile de réconcilier plaisir et responsabilité ?Limiter le gaspillage de nourriture est non seulement bon pour notre porte-monnaie mais en plus, il est bon pour la planète. Une meilleure gestion de la nourriture réduit de manière significative l’impact écologique d’une personne. 
Remettons de la nature dans nos plats, saupoudrons les d’une pincée d’éthique. Nous cuisinerons alors un monde meilleur, avec plus de saveur et moins d’injustice. Vous êtes celui ou celle qui avez le choix…

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