Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

DES RHINOCÉROS TRAQUÉS JUSQUE DANS LES MUSÉES


De nombreux cas de vols de cornes de rhinocéros ont été relevés en Europe.
Celles d’un rhinocéros noir du XIXe siècle et pesant huit kilos ont notamment été dérobées au Muséum de Rouen (Seine-Maritime) en mars 2011. Les voleurs avaient préalablement cassé la vitrine pendant les heures de visites. Plus tard, en juillet dernier, c’est une tête de cent kilos datant elle aussi du XIXe siècle qui a été volée au Muséum d’histoire naturelle de Blois (Loir-et-Cher). Elle a finalement été retrouvée un mois plus tard dans un champ, très dégradée et bien sûr délestée de ses cornes. La tête avait une valeur estimée entre 40 000 et 50 000 euros.
D’autres voleurs se sont introduits dans le Muséum de Berne (Suisse) et ont pour leur part substitué des copies aux pièces originales. A priori à l’abri, les zoos sont pourtant eux aussi exposés, aussi des dispositions ont-elles été prises pour protéger les rhinocéros, qui sont déjà une espèce en voie de disparition. Ils ont notamment été placés sous étroite surveillance à Thoiry (Yvelines), où les gardes patrouillent plus souvent et où les grillages sont inspectés régulièrement.
Quant aux visiteurs qui semblent un peu trop curieux, ils sont surveillés de près. Et pour cause : des ouistitis ont déjà été volés en plein jour, comme quoi rien n’est impossible…
Plusieurs vols ont aussi été signalés à Bruxelles, tandis qu’aux États-Unis, les autorités ont mobilisé 150 agents fédéraux au début de l’année pour arrêter des trafiquants. Sept personnes ont été interpellées en possession de cornes de rhinocéros.
L’organisation Interpol travaille sur plusieurs dossiers et a déjà arrêté certains membres d’un groupe vraisemblablement d’origine irlandaise qui n’hésiterait pas à se fournir dans « des salles des ventes, des galeries d’art, des muséums, des zoos, des collections privées ou chez des antiquaires ».
Après avoir été volées, les cornes sont généralement réduites en une poudre faisant office d’aphrodisiaque ou de médicament traditionnel en Asie. La demande a par ailleurs augmenté après qu’un politicien vietnamien ait prétendu en 2009 avoir été soigné grâce à elle.
Mais malgré les vertus que la culture asiatique lui prête, la corne de rhinocéros n’est en réalité qu’une couche de kératine. Cette protéine est la même que celle de nos ongles et surtout ses bienfaits pour la santé n’ont jamais été prouvés par la science. Reste que les prix s’envolent et qu’un kilo de poudre peut aujourd’hui se vendre entre 40 000 et 70 000 euros (!) Une corne à elle seule peut par ailleurs valoir plus de 200 000 euros.
De quoi susciter les plus basses et abjectes convoitises, au détriment d’une biodiversité déjà menacée de toutes parts…

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