Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

COMMENT ILS NOUS PIQUENT… (PREMIÈRE PARTIE)


LA GUÊPE
La guêpe est beaucoup plus grande que l’abeille. Elle mesure entre 2 et 2,5 cm. On la reconnaît facilement à sa taille serrée d’où l’expression « avoir une taille de guêpe ». Elle possède de grosses mandibules, ce qui fait qu’elle est à la fois frugivore et carnivore.
Fréquentes en été, les guêpes vivent près des points d’eau et surtout près des habitations. Elles peuvent faire des nids de quelques centaines à quelques milliers d’individus dans des endroits cachés (sous les poutres, sous les tuiles, dans les combles, etc.) ainsi que dans les arbres.
Seules les femelles (reines et ouvrières) piquent.
Le dard de la guêpe est constitué d’une rampe appelée « stylet », munie d’une gouttière dans laquelle coulissent deux lancettes. La guêpe enfonce en premier lieu son dard grâce aux muscles de son abdomen. Dans un second temps, elle engage le mouvement des lancettes dans la gouttière, aspire du venin de la glande venimeuse et l’injecte sous la forme d’une piqûre souvent douloureuse.
L’effet du venin dépend de la condition physique et de l’âge de la victime ainsi que de la localisation de la piqûre. Cette dernière n’est dangereuse que chez un sujet sensibilisé (avec antécédents d’allergie), en cas de localisation bucco-pharyngée ou en cas de piqûres multiples (car plus le nombre de piqûres est important, plus la quantité de venin injecté est élevée et plus les symptômes sont intenses).
Chez une personne sensibilisée, il faut savoir qu’une seule piqûre est suffisante pour déclencher une réaction allergique pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique mortel. Tout se joue en quelques minutes, tout au plus une vingtaine. On observe des signes cutanés : urticaire généralisé, rougeur, démangeaisons au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds ainsi que des signes généraux divers : difficultés respiratoires vertiges, hypotension, coma. Il faut appeler immédiatement les secours.
Les guêpes piquent essentiellement pour se défendre ou par peur. Contrairement aux abeilles domestiques, les guêpes peuvent piquer plusieurs fois en inoculant leur venin, sans pour autant mourir (car elles ont un dard lisse qui ne reste pas dans votre peau).
 
 

LE MOUSTIQUE
En France, les moustiques représentent la population d’insectes piqueurs la plus présente autour de nous. Les moustiques sont présents sur tous les continents, notamment dans les zones chaudes et humides, aussi bien en zones tempérées (près des points d’eau, des marécages, des eaux stagnantes et à faible altitude) que sous les tropiques : Afrique, Asie, Océan indien, Amérique du Sud, Océan Pacifique.
Contrairement aux idées reçues, tous les moustiques ne piquent pas : seules les femelles sont hématophages c’est-à-dire qu’elles se nourrissent de sang et assurent ainsi la maturation de leurs œufs.
Avec sa trompe de 4 centièmes de millimètres (20 fois plus fin qu’une aiguille) dont l’extrémité est taillée en biseau acéré, le moustique réussit à littéralement « percer » notre peau sans que l’on ressente la moindre piqûre.
Cette aiguille hypodermique, possède deux canaux : un pour aspirer le sang et l’autre pour injecter une substance anticoagulante et anesthésiante. La piqûre entraine un phénomène inflammatoire localisé avec libération d’histamine. La libération de cette molécule est responsable d’une sensation de démangeaison.
C’est à l’odeur et à la chaleur de la peau ainsi qu’au CO2 que nous dégageons en respirant que les moustiques nous repèrent. Ils piquent surtout l’été et par temps orageux, le plus souvent entre le coucher et le lever du soleil (à l’aube et au crépuscule). Plus la température de votre corps est élevée, plus le moustique sera attiré !

Les réactions allergiques sont très rares. Toutefois, les piqûres de moustiques peuvent également transmettre des maladies graves comme le paludisme, la dengue, le chikungunya, la filariose lymphatique, l’encéphalite japonaise qui nécessitent une prise en charge médicale adaptée dans les plus brefs délais.

 
 

LE TAON

C’est le cousin de notre mouche domestique. Sa trompe appelée « labium » est rigide et possède pas moins de 6 stylets à son extrémité.

En rentrant et en sortant très rapidement, ces espèces de dents découpent un trou exactement comme le ferait une perceuse équipée d’une scie cloche. Une fois le trou formé, le taon peut alors « lécher » le sang.

Les taons sont actifs le jour et affectionnent le temps chaud. En Europe, ils piquent de juin à août.

Les piqûres de taons sont douloureuses chez de nombreux animaux comme nos amis les chevaux et les ânes du Relais du Vert Bois.

Efficacité et respect de l’environnement peuvent aller de pair, puisqu’il existe dorénavant des insectifuges d’origine 100 % végétale comme celui développé par la société Abiotec spécialisée dans la capture des insectes sans produit chimique. Abiotec propose ainsi une nouvelle version d’un astucieux piège à taons, efficace et non toxique pour le cheval ou l’environnement puisqu’il attire de façon « mécanique » les taons. Il s’agit du « H-Trap ».

Le système se base sur une étude du comportement du taon qui a montré que cet insecte ne prend de l’altitude qu’à la verticale. Le H-trap de la société Abiotec est composé d’une sphère noire (couleur et forme qui attirent les insectes) coiffée d’une cloche qui emprisonne le taon. Le dispositif permet une réduction de 99% des taons présents sur un animal se trouvant à proximité du piège. Il n’est donc plus nécessaire de retirer les taons à la main, de shampoouiner le cheval ou d’utiliser des produits insecticides trop puissants.
Ne nécessitant pas d’alimentation électrique et convenant à une utilisation en extérieur, le piège peut être placé dans l’herbage pour la protection de chevaux au pré, mais aussi dans une carrière pour offrir une meilleure sécurité pendant le travail.

Déjà commercialisé avec succès en Allemagne et au Pays-Bas, le H-trap est encore peu connu en France, malgré son efficacité en accord avec le respect de l’environnement. Son prix d’environ 200 euros peut être rapidement amorti lorsqu’on songe aux importantes dépenses liées à la consommation des produits insecticides en bombe souvent à l’efficacité limitée.
Les pattes du taon sont dotées d’amortisseurs qui leur permettent de se poser sans éveiller l’attention de leur victime, jusqu’à la douleur aiguë de la morsure. La douleur ne dure pas, mais est comparable en intensité à celle de la piqûre d’une guêpe. Le taon ne fuyant pas lorsqu’il a mordu, il est aisé de le tuer.

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