Relais du Vert Bois – Gite Normandie pour 8 personnes

LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE


En Février dernier, j’avais consacré un article à l’étude réalisée par le WWF qui pointait du doigt les 90 millions de tonnes de nourritures jetées tous les ans en Europe à la poubelle (relire l’article ici).
La Commission européenne a désormais fixé un cap : il faut réduire le gaspillage alimentaire de 50 % d’ici 2025. 
Les Français jettent en moyenne 20 kilos de nourriture par an, dont 7 kilos de produits encore sous emballage. Un comportement qui pèse sur le porte-feuille des ménages puisqu’il représente une dépense inutile de 400 euros par an. Pour améliorer les choses, il faut du «concret» et mobiliser tous les acteurs de la chaîne alimentaire…
Deux femmes girondines ont par exemple crée une entreprie pour récupérer les fruits non consommables. Elles font des confitures, sous la marque «5». Sur quelques 1200 tonnes de fruits et légumes récupérés par la banque alimentaire dans la région de Bordeaux, 200 tonnes étaient jetées car trop abîmées.
Autre idée: organiser la collecte des denrées directement chez l’habitant. C’est ce que vont expérimenter les producteurs Légumes de France, avec l’agglomération de Tours, en 2013. Une camionnette, un peu à la manière des vendeurs de glace qui passent avec un micro dans les rues, sera dépêchée pour récupérer des aliments prêts à être jeter afin de les redistribuer aux associations.
L’Association nationale de développement des épiceries solidaires (Andes) s’est lancée dans la collecte des invendus des marchés de gros. A Rungis, l’Andes a mis en place « Le Potager de Marianne » qui récupère des invendus et les revend 30 centimes le kilo aux associations. De la marchandise «neuve» est aussi achetée et est revendue 70 centimes le kilo. Ce «potager» de récup donne de plus du travail à temps partiel à 20 personnes éloignées de l’emploi. A côté de ces initiatives solidaires, des poids lourds de l’alimentaire planchent aussi sur la question, à l’image de Monoprix.
L’enseigne va proposer dés l’année prochaine davantage de promotions sur les produits qui arrivent en fin de période de consommation. Elle organisera également des promotions différées: j’achète trois pour le prix de deux mais je récupère mon dernier lot plus tard afin qu’il ne périme pas sur mes étagères. La fondation Monoprix finance également des camions réfrigérés ou des glacières. C’est l’une des revendications des associations car sans moyens, elles ne peuvent organiser la collecte.
La restauration collective s’engage également. Ainsi les collèges de Dordogne mettent en place du compostage dans les établissements afin de sensibiliser les élèves sur le recyclage. Deux morceaux de pain seulement sont par ailleurs attribués aux collégiens. S’ils en veulent un autre, ils demandent mais ainsi, on évite de jeter les 10 morceaux de pain qu’ils auraient  pris sur leur plateau…
Autant d’initiatives qui pourront essaimer si elles sont jugées suffisamment efficaces. Le gouvernement a lancé une campagne sur internet intitulée « manger c’est bien, jeter ça craint » et se laisse jusqu’à avril pour évaluer toutes tes initiatives, avant la signature d’un pacte national anti-gaspillage, en juin 2013…

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